En 2001, au cours d’un reportage en Mongolie, un chamane Balgir annonce à Corine Sombrun qu’elle est chamane. Pour lui, « sa voie » dit-il, sera de suivre leur enseignement pour développer ces capacités chamaniques... Elle va ainsi passer plusieurs mois par an à la frontière de la Sibérie, auprès de Enkhetuya, chamane de l’ethnie des Tsaatans, chargée de lui transmettre cette connaissance. Après huit années d’apprentissage, elle devient la première occidentale à accéder au statut de
Udgan, terme mongol désignant les femmes ayant reçu le « don » puis la formation aux traditions chamaniques mongoles.
Grâce à son expérience dans la pratique de la transe et à sa capacité à l’induire par la seule volonté, elle collabore depuis 2006 avec des chercheurs dans le but de comprendre les mécanismes cérébraux liés aux états de transe. Ces études sont à l’origine du premier article de recherche sur la transe chamanique mongole étudiée par les neurosciences.
En 2015 elle met au point avec E. Le Quéméner des outils sonores pour induire une transe. Ces « sound loops », testées dans le cadre d’un programme de recherche, ont permis à 85% des sujets volontaires de vivre un état de transe (contre 0,0001% avec le tambour mongol), montrant que la transe est une fonction cognitive du cerveau humain plus qu’un « don » réservé aux seuls chamans. Pour découvrir les mécanismes et les applications thérapeutiques de la pratique de cette transe « cognitive », de nouvelles recherches sont en cours au CHU de Liège sous la direction du Steven Laureys (GIGA Institute).
Parallèlement à ces recherches, Corine Sombrun donne des conférences et est l’auteur de nombreux livres dont,
Mon initiation chez les chamanes (Albin Michel 2004) actuellement en cours d’adaptation au cinéma,
Les esprits de la steppe (Albin Michel 2012),
Sur les pas de Geronimo (Albin Michel 2008, Skyhorse publishing 2014), et
Sauver la Planète, le message d’un chef indien d’Amazonie (Albin Michel 2015, First Paperback Edition 2018).
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