Par Lama Tsultrim Allione
Dans cet ouvrage, Lama Tsultrim Allione explique en quoi l'essence féminine est essentielle à l'équilibre de l'univers.
Pour nous parler du féminin, l'auteure emprunte le chemin autobiographique. C'est ici totalement à propos. Parfois, les ouvrages qui naviguent à la fois dans les eaux de l'essai et de l'autobiographie ont un arrière-goût d'utilitarisme, mais ici, les deux aspects sont en parfaite osmose. Impossible, en effet, pour Lama Tsultrim de nous parler du féminin sans nous raconter son chemin de vie, qui n'est d'ailleurs pas des plus banals.
Soulignons que l'auteure parle ici du féminin (l'essence féminine) et non de la femme elle-même. L'homme possède aussi une part de féminin puisque les qualités dites féminines ne sont pas essentielles à la femme. La prémisse de l'ouvrage dresse ainsi le constat tragique de ce que représente la perte du " féminin " qui a cours à notre époque. En effet, malgré la montée du féminisme, nous demeurons au cœur de différents systèmes patriarcaux. L'auteure, en tant que nonne bouddhiste, n'a jamais été à l'écart de ces préoccupations d'ordre social.
Dans le livre, le terme mandala ne représente pas le passe-temps de relaxation par le dessin, mais bien le concept d'univers, " d'environnement " tel qu'on le comprend dans le bouddhisme. Le mandala sert également à la méditation et peut être synonyme de leçon, d'enseignement.